Lutter Contre les “Blues” en Entreprise ?

Qu’appelle-t-on mal-être au sein d’une entreprise ?

Le mal-être est cette sensation négative, difficile à décrire mais bien réelle, que ressent un salarié vis-à-vis de son travail. 54 % des salariés interrogés par Malakoff Humanis pour l’étude Santé et QVT 2019 déclaraient ainsi être fatigués. 70 % estimaient que celle-ci était liée à leur emploi.

Selon une enquête Dares « Conditions de travail-risques psychosociaux » en 2016, sur 28 000 salariés interrogés :

  • 45 % déclarent devoir (toujours, souvent) se dépêcher

  • 30 % signalent avoir subi au moins un comportement hostile dans le cadre de leur travail au cours des 12 derniers mois

  • 25 % déclarent devoir cacher leurs émotions, faire semblant d’être de bonne humeur (toujours, souvent)

  • 25 % disent devoir faire appel à d’autres en cas d’incident

  • 25 % craignent de perdre leur emploi

  • 10 % disent devoir faire des choses dans leur travail qu’ils désapprouvent

Depuis le début de la pandémie, les chiffres sur le mal-être au travail ont explosé. Selon le baromètre OpinionWay de mars 2021, 36 % des salariés français disent souffrir de dépression, et depuis mars 2020, les risques psychosociaux ont augmenté de 64 %. 

Quelles sont les causes les plus souvent répertoriées ?

Voici quelques causes du mal-être au travail, qui entraînent le plus souvent des arrêts maladie : fatigue extrême au travail, manque de reconnaissance ou situation conflictuelle dans l’entreprise (2019, source Statista), sentiment d’agression ou de non valorisation, violence et harcèlement moral ou sexuel, approche des changements, déséquilibre entre efforts et reconnaissance, absence de soutien social, pression des clients, des fournisseurs, des concurrents, des banques…

Mais bien évidemment, depuis le début de la pandémie, les raisons principales évoquées ont été la peur d’aller travailler et d’attraper le coronavirus ou d’être facteur de contagion, des horaires qui deviennent extensibles à loisir avec le télétravail, la peur de ne plus être supervisé comme il se doit et de faire des erreurs… Le Covid a été un formidable révélateur de dysfonctionnements.

Comment repère-t-on les symptômes ?

Le manager doit être très vigilent aux petits signes qui, pris seuls ne portent pas à conséquence, mais accumulés devraient tirer la sonnette d’alarme : irritabilité, stress, perte de motivation, répercussions sur la santé physique et mentale, incapacité à prendre du recul, erreurs récurrentes, fatigue… À vrai dire, la liste est non exhaustive.

Il existe trois types de souffrance au travail :

  • Le burn-out : il s’agit d’un syndrome d’épuisement professionnel. C’est un état qui s’installe progressivement et qui est lié à un stress chronique dû à une charge de travail très importante.

  • Le bore-out : il s’agit d’un état d’épuisement lié à l’ennui

  • Le brown-out : il s’agit d’un syndrome lié à la perte de sens au travail. Le travail s’avère dans ce cas en opposition avec les valeurs du salarié. 

Combien coûte un arrêt maladie à l’entreprise ?

L’arrêt maladie d’un employé coûte cher et impacte l’entreprise bien au-delà de l’aspect financier. En effet, un salarié absent coûte 40% de son salaire à l’employeur contre un travail non effectué. Sans compter le coût d’un intérimaire pour le remplacer ou le surplus de temps demandé aux collègues qui doivent se répartir le travail du malade.

Les arrêts de travail en lien avec le mal-être du salarié sont particulièrement impactants. Ils durent le plus souvent plus de 15 jours et sont prolongés plusieurs fois. On parle alors d’arrêt maladie de longue durée.

Mais, souvent, lorsque le salarié revient, il peut ressentir la désapprobation de ses collègues qui, eux, sont restés et ont eu une charge de travail supplémentaire. Le salarié fraîchement de retour craque à nouveau et est vite engagé dans un cercle vicieux. La réorganisation des tâches pèse sur les autres collaborateurs qui finissent dans le même état de fatigue.

Il est difficile de savoir précisément combien coûte les arrêts maladies à la sécurité sociale en une année parce que les bases de calcul sont très différentes d’un salarié à l’autre. Mais la cour des comptes a publié le 9 septembre 2021 des chiffres sur les coûts des agents publics en arrêt maladie : 11,1 milliards d’euros. Seulement pour les agents publics.

Que proposent les institutions ?

Le premier instrument de lutte contre le mal-être en entreprise est le dialogue régulier entre le manager et le salarié. Le manager peut aussi suivre une formation à la détection des signaux faibles et des risques psycho-sociaux. Plus le mal-être est détecté tôt, plus on pourra trouver des solutions simples pour réduire ou faire disparaître cette sensation. 

Pour des situations plus complexes, on peut faire appel à la médecine du travail, interlocuteur neutre, qui joue alors le rôle de médiateur.

Il faut savoir que chaque entreprise qui embauche plus d’un salarié a l’obligation d’établir un DUERP : un Document unique d’évaluation des risques professionnels. L’objectif de ce document est d’inciter les employeurs à se pencher sur la qualité de vie au travail (QVT) au sein de leur entreprise.

Depuis le début de la crise sanitaire, le cabinet Empreinte Humaine a mené une étude en 2020 dont il ressort qu’un salarié sur deux se déclare en proie à une détresse psychologique. Et selon un sondage Opinion Way en 2021, commandé par Didier Meillerand, directeur général de Psychodon, une association de sensibilisation au sujet de la santé mentale, 76 % des collaborateurs considèrent que la santé mentale est l’affaire des entreprises. L’impact de la santé des salariés sur une entreprise est absolument primordial aujourd’hui. Les jeunes pousses de la tech l’ont compris et ont mis en place plusieurs dispositifs internes comme des lignes d’écoute téléphonique, des managers référents en santé mentale et du temps de parole dédiée plusieurs fois par an. Les DRH des entreprises sont alertés sur le sujet et travaillent au mieux à l’écoute des employés, habilités à les diriger vers de psychologues en cas de besoin. La Loi Pacte du 22 mai 2019, accorde de nouvelles dispositions au RSE (responsabilité sociétale des entreprises) pour en renforcer l’application. Le bien-être des salariés est devenu un enjeu majeur de nos sociétés aujourd’hui.

Que propose Med By Me ?

L’application Med By Me et Les laboratoires Trousseau proposent aux entreprises des ateliers pour leurs collaborateurs où ils apprendront à gérer certains de leurs désagréments au travail. Que ce soit pour apprendre à mieux dormir, à gérer son stress, à faire face à des changements au sein de l’entreprise, les ateliers s’adaptent à la demande des employeurs au moyen des différentes techniques qui font le succès de l’application : méditation, hypnose, sophrologie, yoga, mudras. Chaque atelier est dirigé par un praticien spécialisé, et chaque employé repart avec des astuces et des pratiques à faire chez lui. Et bien entendu, la totalité du contenu de l’application afin de continuer les bienfaits chez soi.

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